Permettre l’accueil de tous les enfants et favoriser leur épanouissement dans nos structures sont au cœur des missions des référent·es inclusion de Léo Lagrange Animation. Qu’il s’agisse d’enfants à besoins éducatifs particuliers ou d’enfants en situation de handicap, chacun·e doit pouvoir trouver sa place et participer à l’ensemble des activités éducatives et de loisirs proposé par les équipes d’animation. Pour cela, les référent·es inclusion accompagnent et forment les équipes de terrain, rencontrent les familles, créent des outils et ressources adaptées, tissent des partenariats. Les référent·es inclusion de Nantes, Toulouse, du bassin Auterivain et de Bourgoin-Jallieu nous partagent leur quotidien et leurs ambitions.
Sensibilisation et formation des équipes d’animation
Trysha est chargée de mission inclusion à Nantes et s’appuie sur une centaine d’animateur·rices en renfort inclusion : « ils accompagnent les enfants individuellement pour les aider à gérer leurs émotions, parfois se rendre à la cantine en horaire décalé ». Sa mission : accompagner les équipes périscolaires à accueillir au mieux les enfants à besoins éducatifs particuliers. Une de ses principales missions consiste à sensibiliser, former et accompagner les salarié·es. Chaque année scolaire, elle sensibilise une vingtaine de sites périscolaires sur l’inclusion.
A Toulouse, Chantal, référente inclusion, anime avec deux collègues, Juliette et Mina, un réseau de 26 animateur·rices inclusion pour les 26 accueils périscolaires Léo Lagrange. Pour la professionnelle : « notre principale mission est de faire comprendre le vivre-ensemble, que chacun accepte la singularité des personnes qui l’entourent. Nous agissons pour former dans ce sens nos collègues de terrain et favoriser une transformation sociale et professionnelle, afin de permettre l’inclusion de toutes et tous. »
Céline, référente inclusion sur le territoire du Bassin Auterivain poursuit : « nous formons les directions, aussi pour qu’ils conscientisent ce qu’ils mettent déjà en place pour l’inclusion des enfants. De plus, nous ne leur demandons pas de faire plus mais de faire différemment. »
Interventions en soutien pour assurer la médiation avec les familles
Les directions de sites peuvent aussi solliciter les référentes inclusion en soutien pour rencontrer les familles. Céline et Chantal assurent aussi parfois des médiations familiales lorsque des enfants ont été identifiés par les équipes de terrain : « si l’enfant n’a pas encore reçu de diagnostic mais que les équipes s’interrogent, nous pouvons venir observer l’enfant et réaliser des préconisations que nous transmettons aussi aux familles. Il peut s’agir de rituels par exemple qui vont rassurer l’enfant. »
A Bourgoin-Jallieu, Emilie Branche, directrice, a recruté un adjoint référent inclusion pour l’accueil de loisirs les mercredis et vacances scolaires. David et Emilie rencontrent fréquemment les parents des enfants à besoins éducatifs particuliers. Si la famille a noté une problématique dans la fiche sanitaire du dossier d’inscription de son enfant, David rencontre la famille : « Nous cherchons à comprendre comment l’accueillir au mieux et à mettre en place, si nécessaire, des adaptations. Par exemple nous proposons parfois de commencer l’accueil par une demie journée au lieu d’une journée complète »
Emilie précise que les rendez-vous avec ces familles sont assez réguliers : « nous voulons savoir comment l’enfant évolue afin de pouvoir ajuster notre accompagnement ».
Création de ressources pédagogiques et organisation de temps forts
Grâce à leur expertise acquise au fil des années, les référent·es inclusion expérimentent des jeux ou des objets qui aideront les enfants qui souffrent par exemple de troubles de l’attention ou qui ont des difficultés à gérer leurs émotions.
L’équipe inclusion de Toulouse a ainsi créé il y a quelques années le médiasac pour calmer les états émotionnels qui submergent les enfants.
À l’accueil de loisirs de Bourgoin-Jallieu, l’équipe a créé une malle inclusion : « nous avons créé un set de table labyrinthe pour les enfants avec des troubles de l’attention. Un sac banane avec des petits jeux comme le Rubix cub ou des casques antibruit aident les enfants anxieux », détaille Emilie. La professionnelle poursuit en présentant ce que David va mettre en place dans le cadre de son BPJEPS : « il a lancé le projet Tous unique pour parler du handicap avec les enfants et sensibiliser également les familles. Ils vont utiliser entre autres Super Cap, un jeu Léo, pour imaginer comment se déplacer en fauteuil roulant dans la ville, en partenariat avec l’association handisport locale. Le fil rouge : aborder les différents handicaps pour que les enfants les comprennent et acceptent les différences. »
Dans le Bassin Auterivain, Céline a organisé avec ses collègues deux années de suite « la journée extraordinaire » et elle compte bien poursuivre l’année prochaine !
Parmi les différents projets coordonnés par Trysha à Nantes : la création d’espaces sensoriels dans les écoles, utilisés par le périscolaire et l’extrascolaire (géré par une autre association). « Il s’agit de tentes avec très peu de stimuli, dans la pénombre, pour faciliter le retour au calme et que l’enfant se détende. Nous sommes en train de l’expérimenter » précise Trysha.
La professionnelle participe également chaque année au forum sur le handicap, aux côtés des équipes de l’extrascolaire : « nous échangeons avec les familles et leur présentons des solutions possibles, nous les orientons vers des associations qui peuvent les accompagner ».
Le recrutement et la formation d’auxiliaire de vie loisirs (AVL)
Les équipes inclusion LLA font également appel à des AVL. Pour cela, elles doivent réaliser un dossier de demande de prise en charge : « nous présentons l’enfant et ses besoins spécifiques et nous le soumettons à la collectivité locale » explique Céline. 86 AVL travaillent actuellement dans les périscolaires toulousains Léo Lagrange.
Chantal précise que des formations leur sont dédiées : « nous animons un cycle de 5 modules sur l’année. Nous abordons les types de handicap dont l’autisme ou encore la communication non-verbale. Notre objectif : les former à assurer un accompagnement adapté ».
« L’inclusion, notre mission, c’est l’accueil de toutes et tous ».
Les référent·es inclusion ont développé une expertise issue du terrain, parfois aussi liée à un vécu personnel et s’engagent chaque jour aux côtés de leurs collègues, des enfants et de leurs familles, pour progressivement transformer les accueils de loisirs et périscolaires. Leur ambition : que chaque enfant se sente accueilli, à sa place, et accepté tel qu’il est. Pour Chantal : « nous disposons d’outils et de connaissances pour comprendre comment accompagner au mieux ces enfants. Nous formons les équipes pour faire évoluer leur posture, nous les aidons à prendre du recul et nous les soutenons lorsque c’est nécessaire. A aucun moment nous sommes dans le jugement. L’inclusion, notre mission, c’est l’accueil de toutes et tous ».
Une feuille de route et une ambition en adéquation avec les valeurs et le projet éducatif Léo Lagrange !