À Marseille, les équipes périscolaires de Léo Lagrange Animation se mobilisent autour d’un projet ambitieux de sensibilisation aux droits de l’enfant et de lutte contre toutes les formes de harcèlement. Porté par Charlène, directrice adjointe périscolaire en formation BPJEPS, ce projet s’étendra sur toute l’année 2025-2026, avec le soutien de Joana Iermann, coordonnatrice périscolaire du 13è arrondissement et César Vincent, directeur périscolaire du multi-site Saint Jérôme.
Un projet collectif né du terrain
Face aux problématiques repérées sur plusieurs sites, Charlène a choisi de consacrer son projet d’animation de BPJEPS à la thématique du harcèlement et des droits de l’enfant. « On part toujours des besoins du terrain. L’idée, c’est d’aborder le harcèlement sous un angle global, à travers les droits de l’enfant, la confiance en soi et la responsabilisation entre pairs afin de développer le pouvoir d’agir des enfants », explique Joana.
Le projet va se déployer au sein des 11 accueils périscolaires sous sa responsabilité :
- 5 des sites accueillent les enfants le matin, pour la pause méridienne et le soir
- Les autres sont concernés par l’accueil du matin et/ou du soir, sans la pause méridienne
Le projet est mis en place progressivement dans ces 11 accueils périscolaires, avec une première phase test dès novembre sur deux sites pilotes. Les objectifs de ce projet :
- Sensibiliser les enfants aux différentes formes de harcèlement
- Développer l’empathie, l’esprit critique et la capacité d’action des enfants
- Valoriser l’expression, l’écoute et l’inclusion des enfants par la création artistique
L’ensemble des 11 accueils périscolaires va recevoir le livret de notre programmes Les petits citoyens « Et si on s’parlait du harcèlement » ainsi que le jeu Estimo, afin d’aborder ce sujet avec les enfants lors des accueils du matin et du soir
Et des projets au long cours seront développés pendant les pauses méridiennes au cours de l’année scolaire.
Expérimenter pour mieux comprendre le phénomène du harcèlement
Un partenariat a été initié avec l’association « Dans les yeux de… » qui utilise des casques de réalité virtuelle. Les enfants plongent dans des scénarios immersifs : une situation de harcèlement leur est proposée, et chaque choix de réaction (répondre, ignorer, alerter…) déclenche une suite différente. « La réalité virtuelle permet de susciter l’empathie. Les enfants se mettent à la place de la victime ou du harceleur, ressentent les émotions et comprennent mieux les conséquences de leurs actes », souligne la professionnelle.
Entre novembre et décembre, les enfants des accueils périscolaires des écoles Bouge et Saint Jérôme Village vont démarrer avec ces séances de réalité virtuelle, accompagnées de jeux de mise en situation et d’ateliers d’expression orale et artistique : « chaque enfant réalisera notamment un stylo en résine contenant un mot qui va le valoriser ou valoriser un de ses camarades », poursuit Joana.
Former les animateurs et impulser une dynamique
Au-delà des séances avec les enfants, Charlène animera aussi des temps de formation pour les équipes périscolaires. Ces moments collectifs viseront à :
- Renforcer la posture éducative des animateur·rices,
- Les aider à identifier les signaux faibles des situations de harcèlement
- Mettre en place des projets adaptés aux constats de terrain ainsi qu’à leurs compétences et appétences.
« Chaque animateur·rice doit pouvoir s’approprier la thématique à sa manière : à travers le sport, la création artistique, le débat ou le jeu. L’important, c’est qu’ils se sentent à l’aise pour aborder le sujet avec les enfants », précise Joana.
Une dynamique territoriale autour des droits de l’enfant
Entre janvier et avril 2026, les projets se déploieront progressivement dans plusieurs accueils périscolaires du territoire. Un court métrage valorisant les différentes initiatives sera réalisé et projeté fin mai lors d’un événement convivial en plein air, réunissant enfants, familles et équipes d’animation.
« Nous voulons que ce moment soit fédérateur, qu’il valorise le travail des enfants et des animateurs, et qu’il ouvre aussi la discussion avec les parents », ajoute la coordinatrice.
Au-delà de la lutte contre le harcèlement, ce projet vise à construire une culture commune autour des droits de l’enfant, du respect et de l’expression des émotions.
Une démarche en cohérence avec les valeurs Léo
En formant et en accompagnant ses équipes sur le sujet crucial du harcèlement, Léo Lagrange Animation contribue à essaimer une culture éducative commune afin de prévenir et d’intervenir lors de situations problématiques.
La lutte contre toutes les formes de harcèlement est bien l’affaire de toutes et tous, et en particulier de la communauté éducative. Les professionnel·les de l’animation sont donc au rendez-vous pour contribuer à endiguer ce fléau.

Pour garder le contact :
Joana Iermann
Coordinnatrice périscolaire 13ème arrondissement marseillais
joana.iermann@leolagrange.org
Retrouvez toutes les ressources du programme Les petits citoyens, sur le harcèlement : https://lespetitscitoyens.com/non-harcelement/
Pour aller plus loin et découvrir nos différents projets pour lutter contre toutes les formes de harcèlement, c’est ici




