En France, les vacances demeurent un privilège auquel près de 40 % de la population ne peut encore prétendre. Un constat préoccupant, qui appelle une mobilisation durable pour faire du départ en vacances un droit effectif, notamment pour les jeunes, les familles, les adultes isolés ou les seniors en situation de précarité. C’est dans cette optique que la Fédération Léo Lagrange renouvelle en 2025 son partenariat avec l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV), autour d’un dispositif qui concilie soutien financier et accompagnement éducatif vers la mobilité et l’autonomie. On fait le point avec Sandra Fergani, chargée de projet ANCV et directrice des pôles engagement et partenariat métier à la Fédération Léo Lagrange.
Des aides concrètes pour lever les freins
Le partenariat avec l’ANCV traduit une volonté politique forte : faire en sorte que les vacances ne soient pas un luxe mais un droit accessible, porteur d’émancipation, de bien-être et de lien social. L’enjeu : permettre aux publics les plus fragiles de bénéficier d’une aide financière sous condition de ressources (quotient familial inférieur ou égal à 900).
Les dispositifs ANCV portés par la Fédération Léo Lagrange s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 500€ d’aide par personne), ainsi qu’aux familles, adultes ou seniors (jusqu’à 170€ par personne), pour des séjours individuels ou collectifs d’au moins deux nuits, en France ou en Europe.
Au-delà de l’aide économique, c’est aussi un accompagnement personnalisé dans la réalisation des projets de vacances qui est proposé par les professionnel.les exerçant dans les structures Léo Lagrange partout en France. « Nous ne distribuons pas simplement des aides », explique Sandra Fergani. « Nous construisons avec les bénéficiaires un vrai projet de vacances : c’est un temps pour soi, pour se ressourcer mais aussi pour s’affirmer, découvrir, expérimenter. »
Un accompagnement au plus près des réalités sociales
Dans les territoires, les professionnel·les de l’animation et les structures locales affiliées à la Fédération jouent un rôle clé. Elles assurent un accompagnement personnalisé : montage des dossiers, réflexion sur le projet de séjour, anticipation logistique, appui administratif… Un processus qui permet à des publics parfois très éloignés de l’idée même de vacances de se sentir légitimes et soutenus dans cette démarche.
« Ce sont des professionnels de proximité, à l’écoute, qui permettent à des jeunes ou à des familles de croire que, oui, eux aussi peuvent partir », souligne Sandra Fergani.
Un enjeu de société : garantir le droit au répit
À travers ce dispositif, la Fédération Léo Lagrange rappelle que les vacances sont bien plus qu’un moment de détente. Elles sont un levier d’émancipation individuelle, de reconstruction, et parfois même de survie sociale.
Sandra Fergani l’affirme : « Quand une personne part pour la première fois, c’est tout un monde qui s’ouvre. On observe des effets positifs à long terme, sur la confiance en soi, la santé mentale, l’insertion sociale. C’est un droit fondamental, au même titre que l’accès à l’éducation ou à la culture. »
Découvrez les témoignages de familles, parties en vacances grâce au dispositif ANCV dans cet article : https://www.leolagrange.org/quand-partir-en-vacances-redevient-un-droit/
« On doit pouvoir réaffirmer que se reposer, se déplacer, découvrir, ne sont pas des privilèges mais une nécessité partagée par toutes et tous », conclut Sandra !
La campagne 2025 est désormais lancée. Elle constitue une nouvelle opportunité pour porter haut la valeur d’un droit encore trop inégalement réparti : celui de pouvoir, un jour, faire ses valises.