« J’écris dès que j’ai du temps libre, depuis la primaire, j’ai toujours voulu écrire. » Maela a 19 ans, elle est étudiante en droit et s’est laissée porter vers le mentorat pour imaginer une professionnalisation de sa passion ! Aux côtés de Kevin, éditeur et mentor bénévole à Mentorat by Léo, elle a découvert un champ professionnel qui lui était encore méconnu : les métiers du livre et de l’édition ! Retour sur ce parcours des plus inspirants, en compagnie de ses deux protagonistes principaux.
Quand deux ambitions se rencontrent
« Je suis venue chercher un accompagnement, un regard nouveau », explique Maela pour répondre à la question : pourquoi le mentorat ? Après une inscription sur mentoratbyleo.fr, Maela est mise en contact avec Kevin, qui l’accompagnera dès lors pendant quelques mois, à raison d’un rendez-vous par semaine. Kevin est le directeur général de Myria Éditions, mais également enseignant en infographie et responsable e-marketing : un profil polyvalent et surtout porté par l’envie de transmettre. Il explique: « Le mentorat entre en résonance avec l’édition. Avec mon associé à Myria Éditions, on plaide pour une vision horizontale de l’accompagnement des auteurs, mais c’était la première fois que j’accompagnais quelqu’un bénévolement. »
« J’étais dans l’attente, raconte Maela, je ne savais pas grand-chose de l’édition, et je n’avais pas eu d’avis professionnel sur mon livre que je n’avais jamais retravaillé. Je n’avais qu’une hâte : découvrir ce que ça pourrait m’apporter, de le rencontrer, de voir comment on allait s’entendre, tout ce qu’on allait pouvoir faire. »
Dès le début, le binôme fait tilt ! Tous deux relatent une alchimie immédiate, annonciatrice d’échanges dans un cadre professionnel et bienveillant, cher à Kevin qui souhaitait témoigner de son expérience avec des artistes auteurs, et « lui donner toutes les clés pour partir du bon pied ! »
Une relation cadrée et basée sur le dialogue
Dès la première séance, à distance, Kevin et Maela apprennent à se connaître et définissent ensemble un cadre qui sera le leur pour les cinq mois à venir. Kevin revient à leurs prémices en tant que binôme : « L’important pour moi était de poser beaucoup de questions et d’instaurer un échange. Je l’ai sentie très enthousiaste et impliquée, donc on a eu une dynamique de dialogue et de confiance qui s’est mise en place très rapidement ensuite. » Et Maela d’abonder : « j’ai vu qu’il était là pour m’aider et qu’il n’y avait pas de quoi être impressionnée, ça allait m’apprendre plein de choses et me faire progresser. »
Entre chaîne du livre, acteurs à identifier, systèmes d’édition à compte d’auteur ou d’éditeur, les repères sont rapidement posés, et Maela dispose d’un bon décor théorique avant de présenter à Kevin le roman sur lequel elle travaille dernièrement. Leur objectif commun pour ces mois de mentorat : que Maela sache créer et déposer un dossier d’édition, tout en adoptant un regard nouveau sur son œuvre. « On a beaucoup échangé sur ce que l’on pensait du roman, dans le fond comme dans la forme. » se souvient la jeune mentorée. Kevin souligne l’assurance gagnée par Maela au fil des séances : « J’ai été surpris par la curiosité de Maela, sa capacité d’adaptation, parce que ce n’est pas forcément évident de parler avec des professionnels ! Au-delà du mentorat, je considère nos rendez-vous comme ceux que je pourrais avoir avec mes artistes. Maela a su proposer et soutenir ses idées et s’approprier le processus éditorial. »
« C’est un retour à l’essentiel »
Comme dans chaque parcours de mentorat, les mentors en retirent également énormément. Kevin, par exemple, explique avoir appris sur l’univers de la New Romance dont il n’était pas très familier, et raconte s’être nourri de cet engagement bénévole pour réfléchir à son accompagnement éditorial professionnel : « Je veux réinvestir cette expérience dans mes relations avec les auteurs. » De la réécriture des premières pages à la création progressive d’un dossier d’édition, Maela ne tarit pas d’éloges sur ce mentor qui l’aura suivie cinq mois durant :
« J’avais une appréhension, maintenant j’ai pu prendre confiance. Kevin m’a beaucoup appris et m’a fait prendre confiance en mon projet, ou même dans l’oralité. J’ai pu contacter des imprimeurs, faire des études comparatives des maisons d’édition et j’ai appris à être rigoureuse sur mon dossier, pour qu’il soit professionnel et non pas bâclé. Pour mon roman, j’ai pu m’améliorer, prendre de la distance et réfléchir à nouveau sur l’œuvre. Parler avec lui m’a permis de voir mon roman d’une autre façon. »
« Si je la vois motivée et déterminée à la fin de ce mentorat, pour moi le mentorat est réussi » confiait Kevin, à la fin de leur parcours commun. Une mission réussie donc, pour ce binôme !
Un chapitre se ferme, un autre s’écrit
Forts de leur expérience d’accompagnement, Kevin et Maela encouragent vivement d’autres mentor.es et jeunes à écrire leur propre histoire. Pour Kevin, le mentorat peut « permettre aux jeunes d’approcher un métier qui leur semblerait inaccessible de prime abord. On n’y gagne pas seulement sur le plan professionnel mais dans la vie de tous les jours. » Maela rappelle l’importance de s’accrocher à ses projets, à ses envies, et de s’autoriser à rêver : « C’est bien différent d’un cadre professionnel ou d’études, avec le mentorat, on peut avoir de vraies discussions, dans un cadre sain. On est accompagné pour gagner en autonomie, et on ose poser nos questions : chacun s’apporte quelque chose ! »
Au printemps, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour les membres de notre binôme : Maela est déterminée à retravailler son œuvre, et appliquer tous les conseils et enseignements de ce mentorat pour concrétiser un projet qui sommeillait en elle depuis toute petite. Kevin a déjà hâte de suivre le parcours de romancière de Maela… et nous aussi !