La situation que connaît le Niger depuis 2 jours est préoccupante. Sous l’égide de la garde présidentielle, un coup d’État est à l’œuvre.
Ce putsch est une remise en cause du processus démocratique dans lequel le Niger s’est engagé. En effet, lors des présidentielles de 2021, le Niger a connu la première succession démocratique depuis son indépendance.
Le Président Issoufou avait fait le choix fort d’inscrire le Niger dans les pays démocratiques et républicains en respectant sa constitution, en organisant les élections qui ont permis à Mohamed Bazoum de lui succéder démocratiquement.
Aujourd’hui, la garde républicaine annonce suspendre les institutions de la VIIe République, le chef d’état-major de l’armée a rejoint les putschistes.
C’est une attaque en règle contre la démocratie et l’État de droit.
La Fédération Léo Lagrange, association citoyenne, a pour fondement la participation de la société civile à la vie démocratique d’un territoire, d’un pays.
Fédération d’éducation populaire, nous avons à cœur d’accompagner les plus jeunes vers la citoyenneté, l’engagement et participation civique.
Dans chaque pays où la Fédération Léo Lagrange est présente, comme au Niger, au Mali, au Burkina Faso, au Benin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en France… nous fédérons des associations, des collectifs de jeunes, de citoyens.
Seul le retour de l’État de droit, des institutions de la République sont les garanties de la démocratie et de la sécurité au Niger. Le débat doit exister, il ne peut se régler par les armes. Le président de la République, Mohamed Bazoum, ne peut être ainsi entravé.
Nous condamnons fermement ce coup d’État. Nous appelons solennellement les nigériennes et les nigériens à défendre leur démocratie, leurs droits. Nous réaffirmons que la société civile est partie prenante de la démocratie et que le seul moyen pour les populations de se faire entendre est le respect des institutions.