Du 16 au 18 novembre, se tenait la 6e édition de la Convention Europe organisée à Paris par la Fédération Léo Lagrange ! Pendant un peu plus de deux jours, ce sont plus de 60 participant.es, issu.es du réseau Léo Lagrange et de structures partenaires, venu.es de 10 pays européens qui se sont réuni.es autour de l’engagement de la jeunesse en Europe !
Quels espaces pour porter la voix des jeunes en Europe ?
La convention a été introduite par une première table-ronde « Engagement des jeunes en Europe : quels espaces pour mieux porter leurs voix ?”, modérée par Benjamin Mauduit, responsable plaidoyer et des représentations extérieures à la Fédération Léo Lagrange, avec la participation d’Antoine Racki, responsable de l’Alphaléo La Grange à Projets à Dijon (21) et Désirée Ristorto, chargée de projet “Dialogue structuré” au CNAJEP, dont la Fédération Léo Lagrange est membre.
La table-ronde a débuté par un panorama de la jeunesse en Europe : proportion de jeunes à l’échelle du continent, sentiment d’appartenance des jeunes à l’Union européenne, impact de l’Europe sur leur quotidien… Désirée Ristorto a ensuite présenté le principe du dialogue structuré et ses principes de fonctionnement.
« Le dialogue de l’Union européenne en faveur de la jeunesse utilise une méthode qui s’appelle le dialogue structuré qui permet de favoriser un dialogue entre jeunes et décideurs politiques pour pouvoir écrire des politiques publiques plus en adéquation avec les besoins des jeunes », explique Désirée Ristorto. « Il y a beaucoup de choses qui existent en termes d’engagement et de participation des jeunes aujourd’hui mais tout n’est pas du dialogue structuré. Pour que le dialogue structuré fonctionne bien, il faut 5 ingrédients : les parties prenantes, un sujet précis, un attendu, un calendrier et des modalités de participation. »
Antoine Racki a ensuite pris la parole pour présenter les possibilités de mobilité proposées aux jeunes de son territoire : « Envoyer des jeunes ailleurs pour avoir une conscience citoyenne, une conscience du monde et ouvrir des chemins différents à cette jeunesse sans tenir compte d’un niveau d’étude ou d’une appétence particulière. »
Les participant.es ont ensuite participé à un world café avec différents thèmes de réflexion collective :
- Polarisation et radicalisation politique
- Participations plurielles : les différentes formes d’engagement des jeunes en Europe
- Activisme climatique : entre engagement durable et minimisation de l’empreinte carbone personnelle
- Jeunesse, digital et citoyenneté : l’impact des outils numériques et des médias sociaux sur l’engagement politique des jeunes
- De l’engagement civique au vote : comment motiver les jeunes à voter ?
Agir au local pour s’ouvrir à l’international ?
La journée du 17 novembre a débuté par une table-ronde autour des conseils de jeunes : « agir au local pour s’ouvrir à l’international ? » en présence de Pauline Langlois, adjointe à la maire de Nantes, déléguée à la jeunesse et adolescence, Ana Carvalho, animatrice de projets pour le conseil des jeunes de Créteil, Marvin Mendy, responsable du pôle international de l’association Les têtes de l’art, Hadhemi Boukadida et Avesta Mazloumi, représentants du conseil méditerranéen de la jeunesse.
« Il faut considérer les jeunes comme les citoyens d’aujourd’hui et arrêter de parler des jeunes et des enfants comme des citoyens de demain que ce soit à l’échelle locale, nationale ou européenne. Ils font déjà des choses et participent à la vie de la cité. Les appeler citoyens de demain est une forme d’exclusion. Les enfants se mettent en tête qu’ils n’ont rien à faire encore, que ce sera pour plus tard alors qu’ils font plein de choses ! »
Ana Carvalho, animatrice de projets pour le conseil des jeunes de Créteil
« Le but c’est d’inclure tous les habitants et habitantes à participer au niveau de son quartier, donc bien sûr les jeunes. Au niveau d’une commune, la politique jeunesse est un choix politique. C’est une compétence facultative et notre but n’est pas de faire concurrence à la région qui s’occupe des lycées ou du département qui s’occupe des collèges. Comment les jeunes peuvent s’impliquer dans leur quartier et au niveau de la ville. A Nantes, beaucoup de choses ont été testées : conseil jeunes, participation citoyenne des jeunes via les acteurs associatifs), forum des quartiers… »
Pauline Langlois, adjointe à la maire de Nantes, déléguée à la jeunesse et adolescence
Les participant.es se sont ensuite réparti.es dans différents ateliers sur la participation des jeunes à la vie de la cité des jeunes avec la webradio, sur les enjeux des élections européennes ou encore sur le rôle des travailleurs sociaux dans l’engagement des jeunes…
« Grâce aux ateliers, on a pu apprendre des méthodes très intéressantes à appliquer dans nos propres organisations. »
Anjely Devillier, ancien volontaire accompagné par Alphaléo Dijon qui est désormais salarié de l’association roumaine EIVA, qui l’avait accueillie en volontariat
Des animations linguistiques ont enfin rythmé toute la convention qui s’est clôturée avec une présentation de projets innovants !
« Ces deux jours passés ici ont été très intéressants. On a pu parler des problématiques qui touchent la jeunesse en ce qui concerne la participation démocratique, la co-construction de l’action publique avec les jeunes et les politiques. On a discuté du rôle que nous devons jouer en tant que conseil de jeunes afin de pourvoir faire valoir les intérêts de la jeunesse »
Avesta Mazloumi, représentants du conseil méditerranéen de la jeunesse.
« J’ai beaucoup aimé les temps informels où on peut discuter de ce que chacun fait au quotidien, des expériences passées qu’on a eu avec des jeunes et qu’on a envie de mettre en place »
Suzanne Patzschke, assistante de projets franco-allemands Arbeit und Leben NRW
« Cette convention me permet de me mettre en relation avec des collègues de la Fédération Léo Lagrange et de faire connaissance avec des partenaires européens. Ces temps d’échanges donnent des idées pour se renouveller, sortir de sa zone de confort ! »
Kerstin Tischendorf, chargée de mission projets européens pour Léo Lagrange Méditerranée
Pour garder le contact :
Celia Dedeyan
Responsable des programmes européens
celia.dedeyan@leolagrange.org