Mettre en pratique les apprentissages théoriques contribue à ancrer les savoirs et à préparer les stagiaires pour leur insertion professionnelle en développant leur employabilité. La MPS formation, du réseau Léo Lagrange formation, dispose d’un appartement pédagogique entièrement équipé pour ses formations du secteur du service à la personne. Les apprenant·es du diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (AES) réalisent des mises en situation concrètes qu’ils retrouveront ensuite chez leurs futurs employeurs.
Le plateau technique sanitaire et social de la MPS correspond à l’appartement que pourraient retrouver les futur·es diplômé·es lorsqu’il·elles seront en poste et interviendront au domicile des bénéficiaires. La manipulation d’équipements tels que le lève-personne, le fauteuil roulant, le fauteuil médicalisé, le déambulateur et les béquilles feront aussi partie de leur quotidien, quel que soit leur environnement de travail :
- En EHPAD,
- En institut médico-éducatif (IME),
- En établissements ou services d’aide par le travail (ESAT)
- À domicile pour des entreprises de service à la personne
- En foyer pour personnes handicapées
Pour obtenir le diplôme d’Etat d’AES, les apprenant·es suivent un an de formation au cours de laquelle il·elles effectuent 3 périodes de stage. Certain·es réalisent leur cursus en alternance.
Des mises en situation individuelles et collectives dans l’appartement pédagogique
Muriel Doulan, formatrice, organise les semaines de formation entre des temps d’apprentissages théoriques en classe et des temps de mises en pratique dans l’appartement pédagogique. Elle précise « parfois nous faisons appel aux services d’une comédienne pour jouer la personne âgée ou handicapée et mettre les stagiaires dans une situation très réaliste. »
L’appartement pédagogique et la diversité des situations de travail potentielles permettent de créer 2 types de mises en situation : une action individuelle d’accompagnement ou une action collective ; pour favoriser la motricité et/ou les capacités cognitives.
Ce mercredi 12 juin, les apprenant·es se répartissent en plusieurs groupes. 3 d’entre elles se dirigent vers le lit et le lève-personne : la première joue la personne âgée dépendante allitée et les 2 autres manipulent le matériel pour lever et placer ensuite sur un fauteuil roulant la personne âgée. Une fois installée dans le fauteuil, elles réalisent l’action inverse et retour au lit !
Utiliser du matériel paramédical et stimuler les capacités motrices et cognitives
A quelques mètres de là, installées dans le salon, une stagiaire a proposé à une camarade de jouer au mémory. La consigne donnée par la formatrice : proposer un jeu stimulant les capacités cognitives. Et dans la cuisine, une stagiaire accompagne une bénéficiaire à réaliser ses tâches ménagères. « L’un des objectifs des accompagnants est de faire participer les personnes à toutes les actions du quotidien si elles en sont capables, et cela afin de préserver leur autonomie » précise Muriel.
Juste à côté, un stagiaire installé dans un fauteuil rencontre des difficultés pour se lever : sa camarade doit l’aider à se lever avec sa canne et à réaliser un parcours de motricité. Elle reste à ses côtés pour le rassurer et prévenir une éventuelle chute, tout en lui donnant des consignes pour avancer sans tomber.
Dernier exercice : la formatrice demande au groupe de réaliser une action collective, ce qu’il ·elles seront amené·es à entreprendre en EHPAD ou en foyer par exemple. Il·elles doivent réaliser une chorégraphie que les résident·es reproduiront simultanément ! L’animation permet de travailler aussi bien les capacités motrices que cognitives grâce à la mémorisation des mouvements de danse.
Marie-Laure, en contrat de professionnalisation, témoigne
Après 22 ans dans le commerce, Marie-Laure a voulu se reconvertir : « les valeurs ne me correspondaient plus, je voulais retrouver du sens, un contact humain de qualité avec les personnes. J’avais ce projet depuis longtemps et une association d’aide et de maintien à domicile m’a proposé un contrat de professionnalisation. »
Le rythme de l’apprentie : 2 semaines sur le terrain et 2 semaines en formation. Son challenge actuel : « obtenir tous les blocs pour être diplômée et cela va durer jusqu’à mi-octobre ! »
Ces métiers essentiels rencontrent aussi une crise des vocations et les employeurs cherchent à recruter de nombreux et nombreuses professionnel·les. Leur proposer des cadres de formation stimulant, des mises en situations concrètes et au plus près des besoins du terrain contribuera à les rendre rapidement opérationnel.les et employables.
Pour garder le contact :
Muriel Doulan
Formatrice
m.doulan@mpsformation.fr
Eric Piboyeux
Directeur des activités
e.piboyeux@mpsformation.fr