À Brécé, une semaine du vivre-ensemble au service des compétences psychosociales des enfants

Pendant la semaine du vivre-ensemble à Brece (35), l’équipe de Léo Lagrange Animation a organisé de nombreux ateliers sur le temps scolaire, grâce à une relation partenariale de qualité avec la Ville, les enseignant·es et l’Education nationale. L’objectif de cette semaine du vivre-ensemble : développer les compétences relationnelles des enfants afin de favoriser une relation à l’autre apaisée et respectueuse. Les 3 mots-clés de l’événement : relations, communication et émotions !

 

Des objectifs clairs : apprendre à se connaître, à communiquer, à se respecter

Organisée depuis bientôt 10 ans, cette nouvelle édition de la semaine du vivre-ensemble a donné une large place au développement des compétences psychosociales des enfants.

Camille Ramage, coordonnateur enfance-jeunesse, explique : « L’idée était d’aller plus loin sur les compétences relationnelles : comment je gère mes émotions, comment j’entre en relation avec l’autre, comment je communique. Nous voulions aussi que les enfants prennent conscience de l’impact des comportements négatifs sur leurs camarades. »

Trois thématiques ont ainsi structuré la semaine : les émotions, la communication, verbale et non verbale ainsi que la relation à soi et aux autres.

Les 8 animateurs Léo Lagrange Animation à Brecé ont préparé et animé des ateliers par binômes, sur le temps scolaire, du CP au CM2, en proposant des contenus ajustés à chaque tranche d’âge. Chaque atelier faisait l’objet d’une fiche complète (objectifs, déroulé, contenus) et d’une évaluation en fin de séance avec les enfants, via gestes, mots ou courtes phrases.

Des ateliers variés pour comprendre, ressentir et débattre

Pendant toute la semaine, les classes ont été accueillies en petits groupes (12 enfants maximum), principalement à la Maison de la jeunesse. Un format qui permettait une vraie liberté de parole et une meilleure attention, notamment pour les CM1-CM2 sur des journées complètes.

Quelques exemples d’animations menées :

• Le “thermomètre de la violence” : les enfants mesuraient ensemble le degré de violence d’un mot ou d’un acte, afin de comparer et de comprendre la relativité des ressentis.
• Le jeu des émotions avec des briques colorées : une même situation peut entraîner plusieurs émotions possibles.
• Les débats mouvants : constater et accepter que l’autre n’ait pas les mêmes goûts ou opinions.
• La communication non verbale : des enfants sont en rond, dans une position spécifique (un bras levé, une jambe pliée…) et d’autres enfants observent, peuvent remplacer un camarade qui fatigue, comprendre ce que transmet un corps ou un visage. Les animateurs incitent les enfants ensuite à analyser leur choix. Qui ai-je aider ? Pourquoi ?
• Le bingo des points communs : se découvrir autrement, créer du lien au sein du groupe, se trouver des points communs insoupçonnés.
• Le “bonhomme de papier” : chaque moquerie froisse un peu plus le papier et même les mots gentils ne gomment pas totalement les traces.

Camille détaille le « bonhomme de papier » : « les enfants s’adressaient à un bonhomme de papier et tenaient des propos désobligeants. A chaque parole méchante, le bonhomme se froissait un peu plus. Puis, les enfants disaient des mots gentils et le bonhomme se défroissait. Pourtant, même complètement défroissé en apparence, restent de nombreuses traces. Les enfants prenaient ainsi conscience que toute parole déplacée peut faire du mal et surtout laisser des traces. »

Avec les plus jeunes, les animateurs se sont appuyés sur le jeu Léo Z’émotions, ils ont aussi pratiqué des jeux de mime pour explorer différemment la palette émotionnelle.

Un partenariat réussi avec l’Education nationale : confiance, coéducation et cohérence éducative

La réussite de cette semaine repose sur un partenariat solide avec l’école et la Ville.

« La relation de confiance avec les enseignants est vraiment installée. Nous avions communiqué en amont avec l’école pour leur présenter les animations. Un enseignant était toujours présent avec nous et nous avions aussi à cœur de reprendre des notions qu’ils travaillent en classe comme le messages CLAIRS, pour régler des conflits », souligne Camille.

Cette coopération étroite illustre pleinement la coéducation, un axe majeur du projet éducatif du territoire (PEDT) : partager les objectifs, préparer ensemble, s’ajuster, expliciter aux familles ce qui est mis en place.

Au total, 130 enfants ont participé aux activités sur le temps scolaire : un engagement permis par la mise à disposition de larges plages horaires par l’école.

Un projet qui transforme aussi les pratiques des animateurs

Au-delà du bénéfice pour les enfants, la dynamique a été fortement valorisante pour les animateurs.

Préparer les ateliers à deux ou trois, formaliser des objectifs pédagogiques, construire une évaluation, animer face à une classe entière : autant d’expériences qui nourrissent les compétences professionnelles. « C’était intense mais très formateur. Ils ont vraiment pris en main leurs ateliers », se réjouit Camille.

S’agissant du temps périscolaire, plusieurs fils rouges positifs et engageants ont été proposés aux enfants :

• Dans le hall de l’accueil périscolaire, une affiche s’adressait aux enfants : “Choisis ton bonjour”, avec 4 façons de se saluer lorsqu’ils arrivent.
• Des messages positifs écrits sur les miroirs, comme « t’es le meilleur »,
• Une boîte à mots doux en libre-accès, afin que les enfants et les parents puissent déposer et piocher des messages bienveillants.

De plus, pendant la pause méridienne, Camille a installé la webradio des Hubs Léo et invitait tous les enfants volontaires à s’exprimer sur leurs émotions à partir d’un lancer de deux dés, avec des mots-clés et des questions. L’objectif : les aider à parler de leurs émotions afin de mieux les comprendre.

Enfin, les animateur·rices périscolaires ont à plusieurs reprises rappelé le fonctionnement de la méthode “messages CLAIR” qui vise à résoudre les conflits pas à pas.

Ces fils rouges ont prolongé les apprentissages et renforcé l’ambiance positive au sein du périscolaire et de l’école.

Un beau révélateur de l’alliance éducative à Brécé

En conclusion, cette Semaine du vivre ensemble démontre la force d’une coéducation bien pensée, où école, Ville et professionnel·les de l’animation œuvrent ensemble pour le bien-être, l’épanouissement et le développement des enfants.

Ce projet illustre, une fois encore, la capacité des équipes Léo Lagrange Animation à construire des projets pédagogiques structurants, ancrés dans les compétences psychosociales et la coopération.